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Pour Clément Beaune la politique reste « belle »

Clément Beaune désormais Haut-Commissaire au Plan a publié en février dernier Je dirai malgré tout que la politique est belle chez Stock. L’ancien Ministre se confie sur son parcours de l’Elysée aux Ministères et s’appuie sur son expérience afin de proposer des pistes pour l’avenir.

La politique dès l’enfance

Clément Beaune se livre sur la place de la politique dans sa vie et revient sur le moment où il a fait le « grand saut ». Enarque, il a d’abord fait partie des conseillers d’Emmanuel Macron au Ministère de l’Economie puis a participé à la campagne présidentielle. Il a ensuite été nommé conseiller spécial à l’Elysée sur l’Europe.

La politique a toujours été un sujet de discussion pendant les repas de famille durant son enfance. Et l’envie de jouer un rôle de premier plan s’est accentuée au fil des années. Après quelques déconvenues, Emmanuel Macron lui lance « Tu veux toujours faire de la politique ? ». Il fait alors son entrée au gouvernement en tant que Ministre délégué chargé de l’Europe puis il deviendra plus tard Ministre des transports. 

Une impression d’avoir « vécu en double »

Sa sortie du gouvernement correspond à son opposition à la Loi immigration. Il se rémémore cet épisode et donne les coulisses de son départ entre rumeurs et hésitations. En étant Ministre, Clément Beaune confie avoir eu l’impression « d’avoir vécu en double, d’avoir appris en triple » pendant ces 43 mois. Autre épisode marquant, la dissolution, il explique avoir été informé…en direct sur un plateau TV. Cette décision a selon lui conduit à une « immaturité politique généralisée ».

Sur sa vision de la politique, il argue qu’elle « est sale car changer un monde sale implique de se salir et belle parce qu’elle accepte de décrasser le monde sans nier sa noirceur ».

« La maladie présidentielle »

Depuis la Villa Médicis à Rome où il a écrit son livre, Clément Beaune s’est penché sur ce qu’il appelle « la maladie présidentielle ». Il déplore que tout soit tourné vers le Président de la République, les remontées de terrain qui pourraient être adressées à d’autres interlocuteurs, les reproches et les ambitions. « Il est en France bien plus fréquent et bien plus commode de charger le Président actuel ou de se préparer à le devenir que de mettre les mains dans le cambouis du réel et du quotidien. La maladie présidentielle nous tue ». 

Ainsi, il espère plusieurs évolutions comme inverser le calendrier Présidentielles/législatives, revaloriser le Parlement en passant au mode de scrutin proportionnel intégral. Dans son plaidoyer également, des référendums annuels. 

Son regard de Ministre des transports afin de proposer des pistes

Clément Beaune souligne avoir vu de près le problème des services publics lorsqu’il était Ministre des Transports. Pour lui, les trains « Intercités » incarnent ce « symbole du mal français ». Les usagers se sentent délaissés par rapport à ceux du TGV en raison du manque d’investissement sur ces lignes. En renforçant et développant des services de proximité qualitatifs plutôt que certains grands projets, il y aurait selon lui moins de vote aux extrêmes. Il partage ainsi des idées à mettre sur les rails comme le recrutement de soignants étrangers francophones et l’augmentation des effectifs dans plusieurs services publics. 

L’ancien Ministre consacre aussi des chapitres à l’écologie ou encore à la souveraineté de l’Europe et insiste sur la nécessité de mener des politiques écologiques et migratoires à l’échelle européenne. Il partage aussi son avis sur la place du symbole en politique. 

250 pages entre vécu personnel et perspectives.

Je dirai malgré tout que la politique est belle, Clément Beaune, Stock

Photo : Chapitre politique

Livre reçu en SP

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