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Calendrier Sorties livres

5 livres à retrouver chez les libraires en Avril

Nous sommes à la mi-avril, l’occasion de vous proposer une sélection de 5 livres sortis ce mois-ci.

Un chien parmi les loups, Bernard Cazeneuve, L’observatoire- 22 €

Bernard Cazeneuve, ancien Premier Ministre sous François Hollande  livre son analyse de la situation politique en France. Montée des extrêmes, crise agricole et tensions internationales font partie des sujets abordés dans Un chien parmi les loups. Un essai où il propose une autre voie politique autour d’une « gauche républicaine, européenne et réformiste » peut-on lire sur la 4e de couverture.

La Tragédie de l’Elysée. Dans l’enfer des quinquennats Macron, Olivier Beaumont, Robert Laffont – 21 €

Le journaliste Olivier Beaumont s’intéresse à ce qu’il se passe derrière les grilles de l’Elysée. Une plongée dans les quinquennats d’Emmanuel Macron. Il met en lumière les habitudes du Président, le rôle de ses conseillers, des rencontres avec les chefs d’Etat étrangers ou encore le scénario de la dissolution. Un récit « riche en coulisses inédites » nourri de rencontres avec près de 70 témoins de premier plan.

Pour la clarté en politique, entretiens avec Marc Benveniste, Dominique Perben, Auteurs du monde – 17 €

Plusieurs fois nommé à un ministère régalien dans des gouvernements de droite, Dominique Perben a été député et maire pendant plusieurs années. Dans son ouvrage, il pose un « diagnostic acéré » sur « le présent et l’avenir immédiat » de la France indique le résumé. Sous la forme d’un entretien, il répond à plusieurs questions et donne son point de vue sur « la vie locale, ultra-marine, nationale et européenne »

A ma place, Yaël Braun-Pivet, Buchet-Chastel- 22 €

Yaël Braun-Pivet, première femme devenue Présidente de l’Assemblée Nationale publie A ma place. Réélue députée et mère de cinq enfants, elle dévoile son parcours et comment elle est arrivée à trouver sa place.

Puissance publique contre les démolisseurs d’Etat, Emilie Agnoux, Editions de l’aube – 23 €

L’intérêt particulier qui défie l’intérêt général, un modèle social et des services publics fortement critiqués par les Français, voilà le constat dressé par Emilie Agnoux afin de mener sa réflexion.  » L’administration est devenue responsable et coupable de tout, de faire comme de ne pas faire. Comment expliquer et dépasser ce profond malaise ? » est-il indiqué dans le résumé. Haute fonctionnaire territoriale et experte associée à la Fondation Jean Jaurès, l’auteure répond dans son essai tel un plaidoyer.

Des livres à découvrir en librairie !

Photo : Chapitre politique

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Chroniques Mémoires/ Biographies/Témoignages

Maires, le grand gâchis : le témoignage fort de Camille Pouponneau

Camille Pouponneau est devenue Maire de Pibrac en 2020, commune de 9000 habitants située près de Toulouse. Une fonction que l’élue trentenaire portait à bout de bras avant d’arriver à bout de souffle. Dans Maires, le Grand Gâchis publié chez Robert Laffont, elle parle de son engagement heurté par de multiples contraintes et de l’épuisement la conduisant à renoncer à son mandat.

Depuis les élections municipales de 2020, 2400 maires ont démissionné. Parmi eux, Camille Pouponneau. Ce livre « ne prétend aucunement énoncer une vérité, il est ma vérité » tient à souligner l’auteure dès les premières pages de Maires, le Grand Gâchis. Au travers de son témoignage, l’ancienne édile de Pibrac veut lever le voile sur le quotidien intense et compliqué de ces 35 000 élus en France. Elle brise aussi le tabou sur la santé mentale.

Un engagement impacté par une palette très large d’obstacles

Petite, Camille Pouponneau répondait « Présidente de la République » lorsqu’on lui demandait ce qu’elle voulait faire plus tard. Après des études à Sciences Po, son envie de s’engager pour l’intérêt général s’est d’abord concrétisée en devenant Conseillère Départementale. Puis elle s’est lancée comme candidate aux élections municipales de Pibrac et a battu le Maire sortant. Portée par ses convictions et prête à mettre son énergie au service de sa commune, elle a pris place à l’Hôtel de ville où elle a adopté très vite un rythme soutenu en effectuant 70h par semaine. 

Elle raconte comment le chemin vers chaque décision, chaque projet est jonché d’obstacles.  Nombreuses normes à respecter, dialogue compliqué avec l’Etat en raison de plusieurs interlocuteurs, manque de moyens, intercommunalité au rôle prépondérant, autant de difficultés qu’elle décrit. Et un sentiment apparu au fil des mois : « l’impuissance ». Autre constat de Camille Pouponneau, un intérêt personnel prenant le pas sur l’intérêt général chez les citoyens et comme conséquence directe un vivre-ensemble s’estompant.

« Tout mon quotidien et toute mon organisation étaient réfléchis en intégrant le fait que j’appartenais à tout le monde »

Quand Madame Le Maire efface Camille 

Les responsables politiques en qui les Français ont le plus confiance sont les Maires. Ils entretiennent un lien de proximité avec eux, les rencontrent durant un rendez-vous à l’Hôtel de ville, les croisent lors d’inaugurations, de commémorations ou en faisant les courses. Il n’est pas rare que les habitants continuaient de solliciter Camille Pouponneau par téléphone, par mail, en soirée, pendant les week-ends et les vacances. Des échanges et messages parfois agressifs.

« Tout mon quotidien et toute mon organisation étaient réfléchis en intégrant le fait que j’appartenais à tout le monde » confie Camille Pouponneau dans son livre. Elle indique avoir mis sa carrière professionnelle et sa vie personnelle entre parenthèses « Camille n’existait plus et avait laissé place à Madame Le Maire ». 

Son épuisement psychologique puis une fatigue physique ont chamboulé sa vie. Afin de prendre soin de sa santé, elle ne voyait plus qu’une seule solution, ranger son écharpe. Le 17 octobre 2024, Camille Pouponneau annonçait donc sa démission. Ses lignes, elle les a écrites quelques semaines après avoir quitté ses fonctions. Elle glisse quelques préconisations à la fin de son livre et espère créer une prise de conscience.

Un témoignage saisissant.

Maires, le Grand gâchis, Camille Pouponneau, Robert Laffont 

Photo : Chapitre politique

Livre reçu en SP

A lire également : Les dessous des discours politiques par Mickaël Moreau

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Chroniques Romans

Karine Tuil décortique le pouvoir dans La guerre par d’autres moyens

Le dernier roman de Karine Tuil La guerre par d’autres moyens apparait presque comme une autopsie du pouvoir. L’écrivaine nous parle d’un ancien Président de la République dont l’aura et le prestige se ternissent au fil des mois qui passent.  Politique, cinéma, littérature, couple autant de sujets abordés par l’auteure dans ce livre.

Dan Lehman et la perte de repères

Président, Dan Lehman est battu au second tour de la Présidentielle. Il quitte alors l’Elysée et le pouvoir qui allait avec. Déjà fragile avec un penchant pour l’alcool, il perd petit à petit ses repères. Finalement qui est-il ? Quel est désormais son rôle à jouer ? Il devient terne, non pas transparent mais il ne capte plus la lumière de la même manière. Alors pour se donner le courage d’affronter ces journées fades, il boit. L’alcool rythme ainsi sa vie. 

Une effervescence dans son entourage

De l’autre côté, son entourage caché dans son ombre retrouve un coup de projecteur. Il y a son ex femme d’abord, écrivaine qui va voir sa carrière chamboulée. Sa femme actuelle Hilda, une actrice ne tournant plus retrouve le tapis rouge grâce à coup d’accélérateur. Quand elle renaît artistiquement et personnellement, son binôme lui s’éteint au fil des jours. Finalement ses proches alors dans son ombre se révèlent à mesure que Dan Lehman devient l’ombre de lui-même.

Des passerelles entre politique et arts

Karine Tuil évoque le pouvoir au travers d’un ancien Président de la République. Il est aussi niché dans le monde du cinéma. Un passage montre d’ailleurs une confrontation où les échanges sont tendus et où l’on peut percevoir que le pouvoir passe de l’un à l’autre en une fraction de seconde. Un affrontement d’idées donc comme une « guerre » entre ces deux domaines. La guerre aussi s’immisce entre cinéma et littérature, se voit dans les relations hommes-femmes et éclate dans l’ère post me too.

L’histoire est portée par différents personnages dont les destins se croisent avec toujours en filigrane un pouvoir mouvant, qui grandit ou se délite. Difficile de savoir qui ressort vraiment gagnant(e).

La guerre par d’autres moyens, Karine Tuil, Gallimard

Photo : Chapitre politique

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Focus

Gérard Courtois a reçu le Prix du Livre politique 2025

Samedi dernier, la journée du livre politique s’est déroulée à Paris. 4 lauréats ont été récompensés. Le vainqueur du Prix du livre politique est le journaliste Gérard Courtois.

Comme chaque année, la Journée du Livre politique s’est tenue à l’Assemblée Nationale à Paris. Une 34e édition organisée par Lire La politique et l’Assemblée Nationale. 

Des tables rondes

« Les nouveaux repères de la République » était le thème de cette édition. Quatre tables rondes ont été programmées, elles ont réuni des journalistes et élus. Les auteurs politiques ont également échangé avec le public lors de cet évènement porté par Lire La société qui oeuvre en faveur du débat public, de l’éducation et de la transmission.

Gérard Courtois et Patrick Roger 

Samedi vers 12h, les livres finalistes ont été présentés avant l’annonce des deux premiers lauréats de la journée. Pour le Prix du livre politique attribué par un jury de journalistes politiques, présidé en 2025 par Laurence Parisot, le gagnant est Gérard Courtois avec La saga des élections présidentielles. De Charles de Gaulle à Emmanuel Macron (Perrin). Dans cet ouvrage, il parle du « sacre républicain » depuis l’élection au suffrage universel direct avec 11 campagnes scrutées de près.

C’est Patrick Roger qui a été désigné, par un jury composé de députés, lauréat du Prix des Députés pour Nouvelle-Calédonie. La tragédie (Cerf).

Deux prix étudiants

D’autres vainqueurs ont été annoncés en fin d’après-midi. Cette fois-ci, ce sont des étudiant(e)s qui ont pris part au jury.  Michaël Foessel et Etienne Ollion ont reçu le Prix étudiant du livre politique saluant leur ouvrage Une étrange victoire. L’ extrême droite contre la politique (Seuil).

Le prix étudiant de la BD politique est revenu à Maxime de Lisle et Olivier Martin pour On a mangé la Mer. Une enquête au coeur de la crise de la pêche en France (Editions Futuropolis).

A lire également  : Les « sacrés monstres » sous la plume de Roselyne Bachelot

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Chroniques

Les « Sacrés monstres » sous la plume de Roselyne Bachelot

Roselyne Bachelot a publié en octobre dernier Sacrés Monstres ! (Plon). L’ex ministre décrit les personnalités politiques d’aujourd’hui et assure que les monstres ont succédé aux fauves. Raconté avec cette liberté de ton qui la caractérise, son récit décortique les nouveaux rouages le tout avec des anecdotes truculentes. 

Pharmacienne, Roselyne Bachelot s’est imposée aux côtés des cadors de la droite. Ancienne Ministre sous la présidence de Jacques Chirac, elle s’est éclipsée du monde politique après avoir été Ministre dans les gouvernements Fillon. Elle est alors passée des hôtels particuliers occupés par les ministères aux plateaux de télé. Mais après quelques années, retour cette fois-ci comme Ministre de la Culture dans le gouvernement de Jean Castex. Une porte refermée depuis pour Roselyne Bachelot qui partage dans Sacrés Monstres ! son expérience et son analyse sur le climat politique actuel.

Où sont passés les « fauves » ?

« Le code a changé » s’est dit Roselyne Bachelot au moment de sa rencontre avec Emmanuel Macron. Habituée à côtoyer des responsables politiques obéissant à un parcours type, elle s’est étonnée de la nouvelle manière de faire. Parmi les grands fauves qu’elle a croisés,  Jacques Chirac. Parmi les « monstres », Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen et Emmanuel Macron. Des personnalités imprévisibles, aux parcours atypiques.

Un climat modifié

Des changements se sont opérés ces dernières années. Roselyne Bachelot évoque l’utilisation du numérique, la violence symbolique et les donneurs de leçon n’hésitant pas à prendre la parole face caméra sans pour autant être irréprochables. 

De drôles d’anecdotes

En lisant Sacrés Monstres ! on retrouve le propos aigre-doux de Roselyne Bachelot avec une touche d’humour. Elle revient sur des moments qui à la lecture nous font sourire et parfois franchement rire. De drôles de situations avec notamment une histoire de lavabo qui se descelle à l’Assemblée Nationale ! Elle décrit aussi des instants aux côtés de Jacques Chirac, des rencontres surprenantes, et pose son regard sur ces années passées en donnant son avis sans détour.

Sacrés Monstres, Roselyne Bachelot, Plon 

Photo : Chapitre politique

A lire également : Les dessous des discours politiques par Michaël Moreau

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Chroniques

Les dessous des discours politiques par Michaël Moreau

Certains discours prononcés par des hommes et femmes politiques restent en mémoire. D’autres ont fait couler beaucoup d’encre ou à l’inverse n’ont pas marqué les esprits. Qui se trouve derrière chacun de ces mots entendus lors de commémorations, d’inaugurations ou encore de meetings ? Ce sont les conseillers de l’ombre autrement nommés « Les plumes du pouvoir » par Michaël Moreau. Le journaliste s’est intéressé à leur travail méconnu et pourtant omniprésent.

« Tous les discours ont une histoire » indique le livre de Michaël Moreau dès la couverture. Et on peut dire qu’à la lecture de son ouvrage ces « plumes du pouvoir » nous surprennent ainsi que les situations où chaque phrase a pris vie.

Un impact aux mille et une nuances

Chaque discours lu est né d’une volonté de captiver le public. Beaucoup d’orateurs nourrissent l’espoir de voir leur prise de parole entrer dans l’Histoire. Pour certains, ce fut le cas, on peut penser à André Malraux lors de l’entrée au Panthéon de Jean Moulin en 1964 ou à celui de Dominique de Villepin qui s’est exprimé en 2003 à l’ONU contre la guerre en Irak. Il y a aussi ceux restés dans un tiroir et disant quelque chose sur un mandat comme celui d’un Président ne se représentant pas.

Il suffit parfois d’une bonne formule pour atteindre l’objectif recherché. Un passage qui saura retenir l’attention du public et des journalistes. Ces lignes sont le fruit de longues heures passées sur feuille ou ordinateur.

Une immersion dans la fabrication des discours sous la Ve République 

Michaël Moreau évoque les Présidents de la Vème République et montre l’évolution des discours. L’ expression et le rythme ont changé depuis 1958. Avec la crise des gilets jaunes par exemple, Emmanuel Macron a voulu tailler « à la serpe » les textes.  Derrière chaque mot, des gouttes de sueur, du stress, de la fatigue et parfois de quoi s’arracher les cheveux quand la version que l’on pensait finale repasse au brouillon.

Chaque personnalité politique s’implique de manière différente et il faut faire avec ! L’ enquête de Michaël Moreau publiée en 2020 chez Plon nous donne accès aux coulisses de ces interventions et raconte ce qu’il se passe en amont d’une arrivée au pupitre. Une mise en lumière très intéressante de ce rôle dans l’ombre.

Prêts ou sur le fil

Entre le rendez-vous noté à l’agenda et la prise de parole, il y a tout un cheminement et c’est un vrai tourbillon. Des recherches d’abord afin de contextualiser chaque discours. Le poids de l’enjeu aussi : un hommage, une annonce, une prise de parole sur une réforme. Des aléas aussi, des changements de dernière minute. Différentes plumes se retrouvent parfois à travailler sur le même texte, des auteurs extérieurs peuvent être sollicités. Le tout toujours sous le regard très présent et précis du Président qui n’hésite pas à renvoyer si cela ne lui convient pas, à raturer des passages au dernier moment.

Alors que l’orateur s’apprête à être écouté par le public, le texte peut être jusqu’au dernier moment incomplet. Branle-bas de combat dans les coulisses pour les dernières annotations, pour imprimer ou rassembler toutes les pages. 

Un quotidien mouvementé que l’on entrevoit grâce aux témoignages de plumes et de personnalités politiques recueillis par Michaël Moreau.

Les plumes du pouvoir, Michaël Moreau, Plon

Photo : Chapitre politique

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Calendrier Sorties livres

Une sélection de 6 livres publiés en mars 2025

En cette fin du mois de mars, retour sur 6 livres parus avec l’arrivée du printemps.

Maires, le grand gâchis, Camille Pouponneau, Robert Laffont- 19,50 €

Camille Pouponneau était Maire de Pibrac, commune de moins de 10 000 habitants, située en Haute-Garonne. Elle a démissionné en octobre 2024 et revient sur son mandat dans Maires, le grand gâchis et son quotidien marqué par la lourdeur administrative, la violence ordinaire. Elle partage son expérience au travers de ce récit pour parler du malaise de ces élus locaux et interroger sur cet engagement.

Ainsi va la France, David Lisnard, L’Observatoire – 24 €

David Lisnard est Maire de Cannes, Président de l’Association des Maires de France et Président du parti Nouvelle Energie. Dans ce manifeste politique, il se demande « où va la France ? » et se questionne sur ce qu’il considère comme les causes et expressions de ce « déclassement » et réclame un retour à l’ordre, à l’unité et à la prospérité.

Résister, Le pari de l’espoir, Anne Hidalgo, L’observatoire – 22 €

La Première édile de Paris qui ne se représentera pas lors des municipales en 2026 vient de publier Résister le Pari de l’espoir. L’ ex candidate PS à la présidentielle en 2022 parle de son mandat notamment de la transformation écologique de la capitale et l’organisation des Jeux Olympiques de 2024. Anne Hidalgo décrit dans son livre-manifeste une nouvelle social-démocratie européenne où selon elle l’écologie doit avoir une place primordiale.

Nos combats pour la République, Aurore Bergé, Robert Laffont- 18,50 €

Aurore Bergé évoque les six mois de 2024 jalonnés par une défaite aux élections européennes, les turbulences liées aux élections législatives anticipées et le court passage de Michel Barnier à Matignon. Revenue au Gouvernement après les législatives, la Ministre macroniste incite à se dresser contre les populismes, l’antisémitisme, contre les violences faites aux femmes ou encore pour la laïcité et la démocratie.

L’avenir, c’est l’esprit public, Clémentine Autain, Seuil – 18,50 €

Clémentine Autain est députée (NFP) de Seine-Saint-Denis. Femme politique, militante féministe et auteure, elle parle dans ce livre de la situation dans les hôpitaux, les transports, le mal-être des agents et usagers des services publics. L’élue pointe aussi ce qu’elle voit comme l’incapacité de l’Etat face aux défis du climat, du grand âge et du numérique. Clémentine Autain dépeint une société malade du « nous » appelant à la valorisation du collectif, à une dynamique de l’égalité et à la justice fiscale.

Gouverner l’avenir, Clément Tonon, Taillandier – 19,50 €

Des décisions prises sans hauteur de vue nécessaire, c’est le constat de Clément Tonon lorsqu’il regarde les 30 dernières années. Ce proche d’Edouard Philippe (Horizons) pose les bases d’une « nouvelle vision politique » dans un contexte où transitions et crises géopolitiques se déroulent. Face à ce qu’il décrit comme le « grand déboussolement » du politique, il propose des solutions dans cet essai.

Des ouvrages à retrouver en librairie depuis début mars !

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Emilie Lanez et la très secrète résidence présidentielle

En 2017 sortait La Garçonnière de la République écrit par Emilie Lanez. Dans cet ouvrage, la journaliste nous emmène à La Lanterne, dans ses recoins et nous livre des anecdotes parfois déroutantes.

Première chronique livre et une envie de vous présenter un ouvrage que j’ai lu il y a quelques temps maintenant et que j’ai trouvé très intéressant. Il s’agit de La Garçonnière de la République d’Emilie Lanez paru en 2017. L’édition que j’ai entre mes mains (J’ai lu) a été mise à jour en 2018 avec l’ajout d’une préface.

En parcourant les pages, environ 150, La Lanterne nous est révélée sous la plume de l’auteure, journaliste au Point puis à l’Express depuis 2023. Il s’agit d’une résidence officielle où se rend le Président de la République. Elle est située à l’orée du Parc du Château de Versailles et est cachée par de nombreux arbres. Son emplacement, sa discrétion suscitent interrogations et mystères.

Un ancien pavillon de chasse devenu le refuge des Présidents de la République

Ce pavillon de chasse a été bâti à la fin du XVIIIe siècle, un lieu destiné au Comte de Noailles. Plus tard, c’est le Prince de Poix qui décide d’étendre sa superficie en faisant construire des dépendances. Ce petit palais après divers occupants est ensuite devenu une résidence de la République Française.

Vers 1960, Charles de Gaulle demande son attribution en tant que résidence secondaire au Premier Ministre. Sous Georges Pompidou, André Malraux, Ministre de la Culture, y logera. A la fin des années 60, elle est de nouveau une résidence dédiée aux Premiers Ministres.

Mais 2007 marque un changement majeur. Nicolas Sarkozy, alors élu Président de la République décide d’en faire la résidence secondaire du chef d’Etat. Dominique de Villepin est le dernier Premier Ministre à s’être installé à la Lanterne.

Une mémoire des murs et des anecdotes étonnantes

Emilie Lanez l’affirme dès le début de son ouvrage, percer le secret de cette résidence des Présidents de la République reste une tâche ardue. Peu d’informations sont communiquées, même les personnalités qui n’hésitent pas à parler de sujets personnels ne commentent pas la vie à la Lanterne. L’ auteure a donc du se frayer un chemin dans les petits espaces entrouverts où se nichent des histoires parfois très inattendues. Car La Lanterne qui doit son nom à la luminosité qui la traverse reste dans l’ombre, seuls les murs sont les gardiens de sa mémoire et impossible de les faire parler !

Ce défi, Emilie Lanez s’y est donc attelée. Dans son livre, on croise Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy, François Hollande ou encore Emmanuel Macron. Des premières dames aussi, Brigitte Macron, Cécilia, l’ex épouse de Nicolas Sarkozy, Carla Bruni-Sarkozy, Valérie Trierweiler et Julie Gayet. D’autres personnalités politiques comme Michel Rocard, Edouard Balladur mais également un gardien-jardinier.

Dans cette résidence, tout est prêt lorsque le Président décide de s’y rendre. L’équipe s’affaire pour préparer la vaisselle, épousseter, conserver l’éclat de La Lanterne. Un refuge où réveillons, repas de noces ont notamment été organisés, la dépouille d’un chien y a même été enterrée avant d’être déplacée.

Si vous voulez en découvrir plus sur cette résidence plus secrète que l’Elysée, vous pouvez plonger sans hésiter dans le livre d’Emilie Lanez.

La Garçonnière de la République, Emilie Lanez, J’ai Lu, 6 €

Photo : Chapitre politique

Article récent : Festival du livre Paris : Karine Tuil et Cristian Fulas

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Festival du livre Paris : Karine Tuil et Cristian Fulas

Le Festival du Livre de Paris fait son retour au Grand Palais à partir du 11 avril 2025. Durant 3 jours, dédicaces et rencontres sont au programme. Parmi les auteurs présents, Karine Tuil et Cristian Fulas.

Du vendredi 11 au dimanche 13 avril 2025 se tiendra le festival du livre de Paris. L’évènement qui prendra place au Grand Palais accueillera Karine Tuil et Cristian Fulas.

La rencontre est programmée dimanche 13 avril à 12h sur la Scène de la Reine. Karine Tuil parlera de son roman La guerre par d’autres moyens sorti cette année aux éditions Gallimard. L’écrivaine y décrit les tourments d’un ancien président français (chronique à venir sur le blog prochainement). Cristian Fulas quant à lui a écrit La pire espèce publié en mars chez La Peuplade. Dans son roman, l’auteur roumain embarque le lecteur en Europe de l’Est au travers de Victor, le bras droit d’un Premier Ministre menacé par la Justice.

Infos complémentaires :

Billetterie sur www.festivaldulivredeparis.fr

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Focus : un premier article arrive

Dans cette rubrique focus, un premier article sera bientôt publié